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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

de Coûfah. Le nom de cette localité est le même que celui de (la montagne de) Sarsar, que l’on trouve chez nous, dans le Maghreb (cf. le Mochtaric' de Yâkoût, éd. de Wüstenfeld, p. 282). Le personnage dont je parle avait un frère très-riche qui habitait à Djor Faltan et qui avait de jeunes enfants. Ce frère les lui avait recommandés en mourant, et je le laissai se disposant à les emmener à Bagdad ; car c’est la coutume des habitants de l’Inde, aussi bien que de ceux du Soudan, de ne se mêler en rien de la succession des étrangers qui meurent parmi eux, quand bien même ils laisseraient des millions de pièces d’or. Leur argent reste entre les mains du chef des musulmans, jusqu’à ce que celui qui y a des droits d’après les lois le reçoive.


DU SULTAN DE DJOU FATTAN.

On l’appelle Coueïl, mot qui a la forme des diminutifs en arabe. C’est un des plus puissants souverains du Malabar, et il possède de nombreux vaisseaux qui vont dans l’Oman, le Fars, le Yaman. De ses États font partie Deh Fattan et Bodd Fattan, dont nous ferons mention.