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CATILINA
CATILINA, d’un ton sauvage.

Oui, par tous les esprits de la nuit
Je veux une joyeuse bataille !
Vois-tu comme brille mon glaive ?
Il a soif, il a soif !
Je vais le faire boire !

AURELIA

Mon espoir, mon rêve ! il était si beau mon rêve !
Et c’est ainsi que je me réveille !

CATILINA

Silence !
Reste ou suis-nous, ma poitrine est fermée
Aux plaintes et aux larmes,
Amis, contemplez combien lumineuse
Est la pleine lune à son coucher ;
Lorsque la prochaine fois
Elle se lèvera à l’est,
Des flammes étincelantes
Se marieront à ses lueurs pour dorer la ville,
Et quand dans mille ans la lune brillera encore