Page:Ibsen - Catilina, trad. Colleville et Zepelin.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
CATILINA
FURIA, comme tout à l’heure.

Prends-la donc avec toi,
Tu auras une mort digne de toi,
En mourant dans les bras d’une femme.

CATALINA, en repoussant Aurélia.

Loin de moi, toi, qui veux me voler ma gloire :
C’est parmi les hommes que la mort doit me frapper.
J’ai toute une existence à réparer,
Un nom taché à blanchir.

FURIA

Bien, mon brave Catilina.

CATILINA

De mon âme j’arrache tout ce qui m’attache encore
Au passé et à ses rêves.
Ce qui est derrière moi maintenant
N’existe plus, n’a jamais existé.

AURELIA

Oh ! ne me chasse pas !
Au nom de notre amour, je t’en supplie,
Ne nous séparons pas ainsi, Catilina,