Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/120

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werlé. — Tu ne veux rien ?

grégoire. — Non. Ma conscience me défend de rien accepter.

werlé, après un instant. — Retournes-tu à l’usine ?

grégoire. — Non. Je me considère comme ayant quitté ton service.

werlé. — Mais que veux-tu faire en ce cas ?

grégoire. — Je veux atteindre le but de mon existence. Rien de plus.

werlé. — Bon, mais après cela ? De quoi vivras-tu ?

grégoire. — J’ai mis de côté une part de mon traitement.

werlé. — Cela te mènera loin !

grégoire. — Je crois que cela suffira aussi longtemps que je vivrai.

werlé. — Que veux-tu dire ?

grégoire. — Je ne réponds rien.

werlé. — En ce cas, adieu, Grégoire.

grégoire. — Adieu.

(Werlé sort.)

hialmar, entr’ouvrant la porte. Il est parti !

grégoire. — Oui.

(Hialmar et Relling rentrent, ainsi que Gina et Hedwige qui viennent de la cuisine.)

relling. — Voilà un déjeuner flambé.