Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/184

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court à la porte du grenier, en écarte vivement les battants, regarde et appelle très haut. — Hedwige !

gina, courant à la porte. — Mon Dieu, qu’est-ce qui est arrivé !

hialmar, entrant. — Elle est étendue par terre !

grégoire. — Étendue par terre !

(Il rejoint Hialmar.)

gina, en même temps que lui. — Hedwige ! (Elle se précipite dans le grenier.) — Ah, mon Dieu !

ekdal. — Ha, ha ! Elle se mêle de tirer, elle aussi ? (Hialmar, Gina et Grégoire rentrent, portant Hedwige. Son bras droit pend. Elle tient le pistolet dans sa main crispée.)

hialmar, tout bouleversé. — Le coup est parti. Elle s’est atteinte elle-même. Appelez du secours ! Au secours !

gina, se précipitant sur le palier et appelant. — Relling, Relling ! Docteur Relling ! Accourez bien vite, bien vite !

(Hialmar et Grégoire déposent Hedwige sur le sofa.)

ekdal, bas. — La forêt se venge.

hialmar, à genoux devant elle. — Elle va revenir à elle tout à l’heure. Elle revient à elle. Oui, oui, oui.

gina, qui est rentrée. — Où est-elle touchée ? Je n’aperçois rien. (Relling entre précipitamment. Un instant après accourt Molvik, sans gilet ni cravate, en veston déboutonné.)