Page:Ibsen - Le Canard sauvage, Rosmersholm, trad. Prozor, 1893.djvu/199

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ACTE PREMIER


Un salon spacieux, meublé à l’ancienne mode, mais élégant et confortable. Au premier plan à droite, un poêle en faïence orné de branches de bouleaux et de fleurs des champs. Plus loin, une porte. Dans le fond, une porte à deux battants donnant sur le vestibule. À gauche une fenêtre, devant laquelle est placée une jardinière remplie de fleurs et de plantes. Près du poêle, une table, un sofa et des fauteuils. Aux murs des portraits anciens et modernes, représentant des pasteurs, des officiers et des employés en uniforme. La fenêtre est ouverte, ainsi que la porte du vestibule et celle de la maison. On aperçoit une allée de vieux arbres qui conduit à la ferme. Soirée d’été. Le soleil vient de se coucher.


Rébecca West, assise dans un fauteuil près de la fenêtre, tricote un châle blanc qui est presque terminé. Cachée derrière les fleurs, elle jette de temps en temps un coup d’œil inquiet au dehors. Au bout d’un instant, madame Helseth entre par la porte de droite.


madame helseth. — Je viens demander à Mademoiselle, s’il n’est pas temps de mettre le couvert. Voici l’heure du souper.