ait fait des dépenses pour te rendre savante ? J’entends dire que tu vas surveiller les enfants dans le nouvel asile. Est-ce là un travail pour toi, je te le demande ? Es-tu si désireuse de te détruire la santé pour ces maltorchés d’enfants ?
régine. — Non, et si tout allait selon mon désir je sais bien… Ma foi, ça peut bien arriver. Ça peut arriver !
engstrand. — Qu’est-ce que c’est qui peut arriver ?
régine. — Ce n’est pas ton affaire. Est-ce une grosse somme que celle que tu as économisée ?
engstrand. — Il peut bien y avoir en tout sept ou huit cents couronnes.
régine. — Ce n’est pas si mal.
engstrand. — Ce sera toujours assez pour commencer, mon enfant.
régine. — Ne penses-tu pas me donner quelque chose de cet argent ?
engstrand. — Non, par Dieu, non, je n’y pense pas !
régine. — Rien qu’un morceau d’étoffe pour une robe ? Pas même ça ?
engstrand. — Suis-moi et tu auras autant de robes que tu en voudras.
régine. — Bast ! Je saurais toujours m’arranger moi-même, si j’en ai envie.
engstrand. — La main paternelle te guidera toujours mieux, Régine. A l’heure actuelle, je puis