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Liv. I. Tit. I

Princes du Sang, ou de la première Nobleffe du Royaume, écoient P air s ,o u tenoient en Paine, au lieu qu’il yavoit un grand nombre de Comtes qui n’étoient point Pairs , & ne tenoient point en Pairie . Ce qui a donné lieu à l’auteur du Roman de Garin de diftingucr Je Comte du Pair , dans les vers fuivans. Outre , fit-il , fels , traîtres envers Votre lignage morra hny deconfès. Ja de c efl cham niftra li Cuens , ne Pers. . Or comme la qualité de Comte fuivoit immédiatement celle de Pair , parce qu anciennement en France, il n’y avoir prefque point de Marquis , fuivant la remarque deduTillet dans fon Recueil des Rangs page 17. de l’édition de 1607. à la fin , les Comtes non Pairs , étoient les premiers &c les plus confidcrablcs de tous les Vaffiux que le Roy faifoit adjourner par fes Ser* gents. Et delà eft venu le Proverbe , Sergent à Roy efl Pair a Comte , pour marquer que le Sergent à Roy , ou Royal étoit fuffifant pour adjourner un Comte, ou qu’un Comte étoit auflïbien adjourné par un Sergent Royal que