Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/41

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Autriche, attirait beaucoup moins l'attention. Les rapports des représentants de la France à Constantinople mentionnent quelquefois des faits touchant l'histoire des Principautés qui se passèrent sous les yeux de ces agents. Ils virent pendant la première moitié de ce XVIe siècle des cortèges de Voévodes nouvellement créés parleur « empereur », le Sultan, de malheureux princes déposés revenant à Constantinople pour y être dépouillés, rançonnés et punis de leur prospérité passée, des révoltés mis à mort pour avoir convoité de régner, même à titre de vassaux, sur l'une ou l'autre des principautés. Ils témoignent çà et là de leur pitié pour ces victimes d'une ambition téméraire ou du droit le plus authentique. « Voilà », écrit un de ces agents en 1558, « la foy qu'on voit en ces Turcs quand on est pour leur intérêt. » Une autre fois, sur ces mêmes Turcs, couverts du sang d'une récente exécution politique, il dit encore : « C'est une nation que l'on nesçauroitassezhayr et blasmer, tant pour son infidellité et différence de sa religion à la notre,que pour estre coustumière de faire