Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/43

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qu'elle étoit anciennement, soit qu'il la faille réduire par amiable composition ou parla force», la Pologne gagnant au moins le droit d'y nommer les princes ou « Palatins », sous réserve du tribut traditionnel à payer aux Turcs. Monluc alla plus loin : dans un discours solennel prononcé, le 10 avril de l'année suivante, devant la noblesse polonaise, il assurait que le futur roi était trop fier pour se reconnaître le vassal du Sultan et lui envoyer les sequins de la Moldavie acquise à son royaume. Les Turcs, fort irrités, opposèrent aussitôt le plus revêchedes refus; ce sont les « négations perpétuelles »que constate avec regret l'agent royal à Constantinople. Cependant Henri de France fut élu et, parmi les soldats qui l'accompagnaient dans sa fastueuse entrée, il y en avait qui étaient vêtus et armés « à la valache ».

Ces relations nouvelles amenèrent une immixtion dans les affaires de cette Moldavie pour laquelle les prétendants ne manquaient jamais. On s'avisa de soutenir un personnage remuant, le Polonais Albert Laski, dont les