Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/44

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aventures interminables eurent aussi Paris pour théâtre. Lorsqu'on essaya de soutenir ses prétentions, qui d'ailleurs étaient dénuées de tout fondement, on se heurta cependant à l'invincible résistance du pays : « ladicte Moldavie », écrit l'agent français, « n'en veult point qui ne soit du pays ».

Parmi ceux qui figurèrent un moment à la suite de Laski, se trouvait un jeune Roumain aux longs cheveux noirs, à l'allure avenante, doué d'un grand talent pour les langues étrangères, capable de s'exprimer dans l'italien le plus pur de cette époque où le style des concettirégnait à la cour de France, et d'élever même son talent jusqu'à écrire des hymnes de hautes envergure sur la Divinité : il s'appelait Pierre Démètre ; il prétendait être le fils de ce prince Patrascu, « Petrasque » pour les Français, qui avait été soutenu jadis dans ses malheurs par le baron d'Aramont, ambassadeur de France en Orient, et par conséquent il prétendait être l'« héritier de la Grande Valachie ». Il savait raconter ses malheurs d'une manière particulièrement intéressante