Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/52

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Il visita la Valachie en 1585, après avoir fait une ample récolte d'inscriptions latines en Transylvanie. Muni de lettres que lui délivrèrent Sigismond Bathory, prince de ce pays, et certains notables saxons, il trouva un compagnon de route dans un des officiers du prince Mihnea, Guillaume Walther, « chambrier et thrésorier ».

Par « Brassovie » ; aujourd'hui Brasov-Kronstadt, ville de frontière, toute pleine de Roumains d'outre-monts qui y fréquentaient aux « marchés » du vendredi et du samedi, l'érudit français arrive au défilé de Bran (Torzburg pour les Allemands, le Torcsvar des Hongrois), où « les coches descendent avec des cordages ». Il atteint le château attribué par le peuple au fondateur fabuleux de la principauté, Negru-Voda, et s'arrête à Targoviste, ancienne capitale du pays ; là, il remarque la résidence bâtie, auprès de l'église de la Cour, par le protégé du roi de France, Pierre Cercel : « chasteau petit, mais beau et magnifique » ; on lui parle aussi des conduites d'eau qu'il a établies et des canons