Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/55

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qu'on pouvait avoir la pièce pour deux sous de France. De son embarcation, il voit passer sur le rivage les chariots des Tatars nomades de la Bessarabie méridionale, du Boudschac, portant, outre tous les éléments d'un ménage primitif, des « moulins à vent pour faire leur farine ». L'île des Serpents, qu'on dépasse pour aller à Moncastro, la Cetatea-Alba des Moldaves, l'Akkerman des Turcs, principal port du pays avant son occupation par les janissaires de Bajazet II, lui rappelle les récits d'Arrien. Il faut descendre à ce port de Moncastro, but des deux galiotes qui portaient le nouveau gouverneur de la ville. Par les terres du prince de Moldavie, qui était alors Pierre-le-Boiteux, oncle paternel de Mihnea le Valaque, on se rendra en Pologne.

Le vieux port du Dniester, de fondation byzantine et génoise, est largement décrit, avec ses tours, sa « double muraille » et ses fossés, ainsi qu'avec ses grands faubourgs aux maisons de bois. Sur une charrette à bœufs, véhicule classique du pays dès l'époque