Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/56

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des Gètes d'Alexandre-le-Grand et des Scythes de Darius, les voyageurs se dirigent vers la frontière qui sépare la province administrée directement par les Turcs de la Moldavie, vassale, mais autonome. Des troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres, de nombreux chevaux paissent l'herbe puissante des prairies dela steppe. On craint des surprises nocturnes de la part des bandits, des « outlaws » de cette steppe, les Cosaques, ramassis d'exilés et de chercheurs d'aventure qui appartenaient à toutes les nations voisines ; les grands feux qu'on allume pourraient les avertir, mais il faut bien se garantir du froid ; cependant on se réveille le matin « percez jusqu'à la chemise des rosées et du serein », et Montalais est « malade à mourir ». Fourquevaux s'en console en chassant les oiseaux des nombreux lacs de ce territoire de Bessarabie, et il prétend même avoir recueilli un rare gibier : des sangliers et des ours. Les lazzi du serviteur italien qui accompagne le voyageur de Rimini sont une distraction moins dangereuse. Des herbes sauvages ayant