Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/79

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de Berlin, dont il était membre, le futur organisateur d'une nouvelle Académie à Saint-Pétersbourg, avait fréquenté, pendant un long séjour, comme otage de son père à Constantinople, le Palais de France ; il était personnellement lié avec les ambassadeurs, qui appréciaient son grand savoir d'orientaliste. Un Musée français conserve le portrait de ce personnage, encore très jeune : il porte la perruque aux longues boucles, la cravate en dentelles et l'épée du gentilhomme français de l'époque de Louis XIV ; mais, en même temps, le turban et les détails de vêtement de ses maîtres turcs. Voilà bien l'image des deux influences qui se croisaient dans son esprit aussi bien que dans la vie même de sa patrie ; mais on ne retrouve dans ses nombreux ouvrages, portant des empreintes diverses, rien qui rappelle la civilisation française.

Les relations entre les Principautés du Danube et la France se bornent, pendant la première moitié du XVIIIe siècle, à celles qui existèrent entre les princes, qui étaient des Grecs du Phanar à Constantinople, anciens