Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/80

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drogmans de la Porte, et ceux des Français que le hasard de leur carrière exila en Orient. Un aventurier tel que le comte de Bonneval, qui devait être plus tard pacha et même grand-vizir, demande en 1729 qu'on amène les Turcs à lui confier le tribut des deux Principautés, avec quoi il se charge de réaliser des « miracles » sur le Danube ; il s'offre à organiser un corps de deux à quatre mille mercenaires sous son propre commandement, avec le titre de séraskiër ; il ajoute que de pareilles attaches en Orient empêcheront la France de rester isolée au moment où les princes allemands, qui accaparaient peu à peu les trônes en Europe, se saisiraient aussi de l'héritage de Pierre-le-Grand. — Peu après, le réfugié hongrois Disloway sollicite de la France une principauté, un « royaume » sur le Danube, dans les limites d'un vaste territoire non habité et parfaitement colonisable qui s'étendrait entre la Hongrie et les pays roumains (« sur les confins de la Hongrie et de la Transylvanie et dépendant de la Valaquie »). Un autre aventurier, Radu ou Rodolphe