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DE LA PHILOSOPHIE NATURELLE

9.7 leil ſe vant la ligne ti qui joint le Soleil & la terre. Il eſt clair que ces deux côtés du même La force du Soparallélograme, repréſenteront deux forces qu’on peut ſubſtituer à ſe en deux autres. la force du Soleil ſur la Lune, & que la premiere de ces deux forces, celle qui pouffe la Lune vers la terre, ne troublera en aucune maniere l’obſervation de la régle de Kepler des aires proportion-rc. nelles aux tems, mais qu’elle changera feulement la loi de la force avec laquelle la Lune tendra vers la terre, & altérera en conſéquence la forme de ſon orbite. Quant à la ſeconde force, celle qui L’autre agit fuiagit ſuivant la paralléle au rayon de l’orbite de la terre, fi elle étoit rée de la terre au égale à la force avec laquelle le Soleil agit ſur la terre, on voit aiſément qu’elle ne produiroit aucun dérangement à l’orbite de la Lune ; mais cette égalité ne peut arriver que dans les points où la Lune eſt à une diſtance du Soleil égale à celle où en eſt la terre dans le même tems, ce qui arrive vers les quadratures. Dans tout autre point, ces deux quantités étant inégales, c’eſt leur différence qui exprime la force perturbatrice du Soleil ſur la Lune, tant pour déranger la deſcription égale des aires en tems égaux, que pour, empêcher la Lune de ſe mouvoir toujours dans le même plan. Soleil. I I 1. On ne trouve dans la Propofition du premier Livre que je viens Prop. 25. Liv. 3. de citer, que l’expoſition générale de cette maniere d’eſtimer les forces perturbatrices du Soleil ſur la Lune : mais dans le troiſiéme L’une pouffe la Lune vers la ter on trouve le calcul qui meſure leur quantité ; on y apprend que la meſure des for partie de la force du Soleil qui pouffe la Lune vers la terre, eſt dans du Soleil. ces perturbatrices I fa médiocre quantité, la de celle par laquelle la terre agit 17800 fur elle dans les moyennes diſtances. On voit enſuite que l’autre partie de la même force du Soleil, celle qui agit parallélement au rayon de l’orbite de la terre, eſt à la premiere, comme eſt au ſinus total, le triple du coſinus de l’angle que font entr’elles les droites tirées de la Lune & de la terre au Soleil.