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PRINCIPES MATHÉMATIQUES

Fig. 3.

2 cg3 3* n=-2 & comme eſt l’expreſſion de la ſolidité de la ſphére, on voit que dans cette hypothèſe l’attraction eſt comme la maſſe diviſée par le quarré de la diſtance de ſon centre au corpuſcule attiré. 158 V. COROLLAIRE II. Dans cette hypothèſe de l’attraction réciproquement proportionnelle au quarré de la diſtance, deux fphéres s’attirent de même que ſi leurs maſſes étoient réunies à leur centre. Pour le prouver, ſuppoſons d’abord qu’au centre A il y ait un corpuſcule de même maſſe que la ſphére A elle-même, on a vu ( Article précédent) que la fphére B exercera ſur ce corpuſcule A la même attraction que ſi elle étoit elle-même toute réunie à ſon centre B ; mais on doit voir auſſi, par la même raiſon, qu’elle fera attirée par le corpuſcule A de la même maniere, ſoit qu’elle ſoit toute réunie à ſon centre B, ſoit qu’elle ait conſervée fa forme réelle. De plus, (même Article) la ſphére entiere A attire toutes les particules M de la ſphére B de la même maniere, que ſi elle étoit toute réunie à ſon centre A ; donc il eſt indifférent pour l’attraction de deux ſphéres l’une vers l’autre dans l’hypothèſe de la raiſon inverſe des quarrés des diſtances, qu’elles gardent leur forme ou qu’elles ſoient fuppoſées réunies à leur centre, pourvû qu’elles conſervent la même maſſe. V I. SCHOLIE. On voit par l’expreſſion de l’attraction de la fphére ſolide totale, que dans l’hypothèſe en raiſon inverſe du quarré de la diſtance, il en eſt des fphéres entieres comme de leurs plus petites parties, & qu’elles attirent de même que ces parties en raiſon de la maſſe diviſée par le quarré de la diſtance. G