Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/108

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chambre d’Armand est reprise par un lieutenant de vaisseau, au teint bronzé, aux regards gris d’acier.

Et la Berlinoise découvre, cela est providentiel, qu’un éclair gris et une face brune constituent des couleurs, sinon complémentaires, du moins complimenteuses.

Ces couleurs s’appelaient Pierre.

Et Walkure, éperdue, se souvint d’avoir écrit naguère au balourd Hermann (son âme prononça l’épithète sans hésitation), de lui découvrir des pierres précieuses. Jamais ce mari disgracieux ne lui aurait fait présent de pierre semblable.

Pierre s’éclipsa à son tour, et l’élu de la studieuse opticienne devint Jacques, Jacques à l’iris d’or.

Et le soir, ses cheveux de cuivre dénoués, fraü Walkure murmura :

— Je me trompais, et l’on nous trompait sur la France. C’est un pays habité par une population sérieuse, avide de s’instruire. Moi-même j’y ai appris bien des choses qu’un sot et égoïste mari ne m’avait pas révélées.