Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/152

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ment de Paris. Son père, sa maman et elle-même, envoyés comme otages en Allemagne, venaient d’être renvoyés chez eux par la voie de Suisse.

Tous se portaient bien et n’avaient eu à se plaindre que de la nourriture peu agréable dont se contentent les teutons.

Gabriel fut si content qu’il oublia le danger de se dresser, pour un entrechat, dans une tranchée à cinquante mètres de l’ennemi.

Une balle dans le bras, une autre, traversant l’omoplate, furent la punition de cette chorégraphie intempestive.

Évacué sur un hôpital du Midi, il entra bientôt en convalescence, car Laurence, doublée de M., de Mme Balbijois et de M. Discrétan, l’oculiste, accoururent auprès de lui.

Les premiers jours de convalescence furent délicieux. Concerts, promenades, parties fines, se succédaient, telles les fleurs sur un rosier. Laurence était bien le type rêvé par Gabriel.

Elle voulait ce qu’il voulait, se plaisait où