Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/158

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puis M. Discrétan m’avait promis un œil de verre qui ne se verrait pas…

Est-ce que je sais… Quand on aime, on se fait des idées… Et maintenant, maintenant, tu vois que je suis laide.

Gabriel se baissa, ramassa l’œil de verre, le tendit à sa chère femme, et avec une douceur qu’il ne se connaissait pas, une ferveur presque religieuse :

— Ah ! petite Laurence. Ta blessure est plus glorieuse que les miennes. On dit, vois-tu, que l’œil est le miroir de l’âme… Tu prouves que cela est vrai même d’un œil de verre. En lui comme en l’autre, j’aime ton âme de courage et de vertu.