Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/165

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voir, pourvu qu’il la vit. Il lui était bien égal qu’elle célébrât les vertus du mort, pourvu qu’il se grisât de la musique de sa voix.

Et elle lui disait sa pensée, ne celant rien. Comment le malheur l’avait amenée à douter de la vérité des religions. Avouer cela était lui donner une preuve inestimable de confiance ; elle l’avait caché, même à ses amies de pension. Rougissante, elle avouait n’avoir trouvé de consolation que dans le spiritisme.

Le doktor déclarait cela très bien, puisque cela venait d’elle.

Téolis s’enhardit alors. Elle tira d’un coin où il était dissimulé un petit guéridon à trois pieds.

— C’est mon confident, minauda-t-elle d’un air embarrassé… ; le guide et le conseil de ma vie. Il s’appelle Siegfrid.

Fralinzar affirma que nul conseiller ne lui apparaissait plus digne de confiance. On est niais lorsque l’on est épris.

De plus en plus encouragée, fraü Téolis proposa au doktor de faire parler Siegfrid.