souhait pour le voir accompli, Dalbret se rendit chez Pedrito.
Ce dernier jura sur tous les saints que désormais, ses mules et chevaux seraient séparés de ceux de son concurrent ; mais il adressa à Jean une prière qui stupéfia celui-ci :
— Autorise-moi à effectuer, avec mes animaux, les transports dans la campagne ?
— Que je… mais tout le monde a le droit de parcourir la campagne.
— Oui. Seulement, si tu m’accordes la permission, toi, plus aucun danger ne me menacera.
— Bon, s’expliqua l’émigrant, c’est une superstition locale.
Et dignement :
— Je te donne licence de parcourir la campagne avec tes mules chargées comme il te plaira.
Pedrito appuya ses lèvres sur la main du Savoisien, qui, le front haut, prenant à chaque pas un sentiment plus net de son incompréhensible importance, se dirigea vers la fonda,