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FEMMES ET GOSSES HÉROÏQUES

et l’argent, ce serait idéal. Seulement, j’ai un rival, don Guzman Sanchez y Miratilla, que Serafina semble préférer. Pour m’assurer la main de la mignonne, il faudrait que la sainte Madone permît qu’il arrivât un… accident à Guzman… un petit accident comme un coup de couteau entre les épaules… ; et alors… Oui, mais je ne puis jouer du couteau moi-même, moi, un substitut. Je sais comment on rend la justice, je ne veux donc pas m’exposer à ses coups… Mais un bandit, lui, un professionnel du couteau, ne saurait avoir les mêmes scrupules qu’un monsieur bien élevé, doué de sentiments délicats. Si donc je pouvais m’entendre avec Basta pour m’assurer la possession de Serafina… L’ennui est que je ne possède que deux cents piastres pour payer ce service… Deux cents… cela paraîtra peu à un homme qui vole des millions… Bah ! essayons toujours. S’il refuse d’écarter don Guzman Sanchez y Miratilla de ma route, j’aurai encore la ressource de le faire incarcérer.

Conséquence de ce brillant raisonnement, le substitut Garpanao arrêta Jean au passage.