Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/221

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découvert, incliné vers le sol en un salut obséquieux, lorsque le jeune homme le quitta sur ces mots :

— Enchanté d’obliger un si digne caballero.

Cependant Jean Dalbret, sifflotant un air de son pays, gagna l’avenida Giraldi, trouva sans peine la demeure de don Miratilla et y pénétra.

Introduit auprès du gentilhomme, il lui présenta la navaja en disant du ton le plus naturel :

— De la part du señor Luigi Garpanao.

Don Guzman recula de deux pas ; son visage se décolora. Il comprenait, lui, le sens caché de l’aventure.

Mais il se rassura aussitôt. Une pensée lui était venue :

— Si Basta avait l’intention de me tuer, il ne me préviendrait pas. En me présentant le couteau, il me fait grâce, je dois l’en récompenser.

Et tendant la main au faux bandit :

Hombre vivo, Garpanao a sans doute