Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/227

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trat, qui le renverrait après lui avoir présenté des excuses, et de nouveau il lui serait loisible de porter à domicile des navajas de sept cents piastres.

Égayé par ces réflexions agréables, Jean marchait entre quatre agents, d’un pas dégagé. Il souriait en traversant les salles, les couloirs du Cabildo. Avocats, soldats de garde, huissiers le considéraient avec une surprise non dissimulée, et lui haussait les épaules, bien certain que tout se terminerait à sa satisfaction.

Au moment d’entrer dans l’antichambre du cabinet du juge d’instruction, il distingua deux femmes adossées au mur. L’une était Européenne ; son costume, son adorable visage ne permettaient pas le moindre doute à cet égard ; l’autre paraissait être une servante indienne. Jean fut frappé de la pâleur de la première. Il lui sembla qu’elle le regardait avec une expression attendrie, et, se penchant vers l’un de ses gardes, il demanda à voix basse :

— Qui est cette señora :