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FEMMES ET GOSSES HÉROÏQUES

rentra chez lui, gavé de compliments, d’attentions flatteuses, que le président de la Plata n’avait point ménagés au vainqueur du sanguinaire Basta.

Tout dormait à la Casa, de sorte que le juge se coucha, sans se douter le moins du monde de l’étrange occupation à laquelle s’était livrée sa pupille.

Il se leva tard. À peine avait-il eu le temps de se vêtir, que son valet de chambre lui présentait une douzaine de cartes de visite, ajoutant que les señores, qui les lui avaient remises, attendaient le bon plaisir du señor juge d’instruction.

Celui-ci lut avec stupeur sur les cartons de bristol :

« Maître Argenas, du barreau de Madrid ;

« Parieta Volanimo, directeur de l’Imparcial de Buenos-Ayres ;

« Evarista Lopez, chef de la Sûreté ;

« Michaël Samper, rédacteur en chef du Corriere Argentino. »

Et ainsi de suite.

Que pouvaient lui vouloir tous ces gens-là ?