Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/288

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Il m’interroge en clignant des paupières sur ses vieilles châsses (yeux) en forme d’œils-de-veuf.

Oui, mais près de lui se tient sa gosse Yvonne, d’une pièce de treize à quatorze ans, et cette gosse me reluque avec des mirettes futées couleur d’améthyste.

— C’est qu’on n’est pas d’accord avec le père, qu’elle fait d’une petite voix rigolo.

Mais l’ancien lui coupe le dévidoir en vitesse :

— Laisse-moi expliquer d’abord.

— Si tu veux, grand’père.

— Bien sûr que je veux. Vous savez, n’est-ce pas, Mossieu Gavroche, qu’on parle que les locataires ne paieraient pas la totalité des loyers échus pendant la guerre ?…

— Oui, oui.

— Bien sûr, pour les gros propriétaires, qui ont des millions et des milliasses, c’est vraiment martyre de les payer ; mais pas la même chose quand s’agit de loqueteux comme moi. Tenez, ma maison peut donner cinq mille par an, ça se réduit à quatre, quelquefois à trois,