Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/299

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veux faire peur à personne. Seulement qu’on les emploie au ravitaillement, au service postal ; avec le danger des routes défoncées, des panaches ; ça me suffit.

De même, à ceusses des bureaux, qu’aiment mieux boire de l’encre que verser du sang, pas de clarinette ni de Rosalie non plus. Ils peuvent tout de même aller sur le front. Les brancardiers qui y sont les recevront bien, car le brancard sous le feu manque de bras.

On en trouverait encore des régiments dans les services de santé.

Car c’est une des nombreuses surprises de cette guerre, que de voir le nombre de vocations sanitaires qui se sont révélées chez des gens bien portants, lesquels, jusqu’au mois d’août 1914, n’avaient jamais songé à la maladie pour leur compte…, et encore moins pour celui des autres.

Après tout, ces gars-là sont peut-être tout simplement des pauvres bougres mal élevés. Y a tant de parents qui abandonnent moralement leurs rejetons. On n’a pas appris aux embusqués que le courage est aisé pour le