Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/309

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— Halte ! un bazar : prise de guerre.

Prise de guerre ! La ruine, alors ! Mon sang ne fait qu’un tour !

Mais les Allemands étaient six, et moi j’étais un seul, car je n’aurais jamais eu l’idée de compter Thérèse, une faible femme.

Oh ! pour avoir de l’œil, du corsage, de l’allant, elle comptait, la pôvre !

Mais pour combattre, non… On ne recrute les héros que dans mon sexe… et le vôtre, dignes poilus.

Eh té ! ma caille, vois un peu comme on se trompe. Thérèse saute à bas du siège, où elle était à côté de moi, qui tenais les rênes.

Et vli ! et vlan ! une dégelée de fouet aux chevaux, qui partent au galop. Elle crie :

— T’occupe pas, Marius. Sauve la caisse !

Je ne vois pas plus loin : j’excite encore les canards.

Autremain, le plus sage, c’était de suivre le conseil.

Mais, boufré ! elle se contente pas de ça.

Paf ! paf ! paf ! des coups de revolver claquent.