Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/41

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ritoire de la commune. Ceux-là renseignèrent les autres.

Madame Loraine B…, réputée riche, fut taxée d’une rançon de quatre-vingt mille marks (100.000 francs) pour racheter sa vie et celle du fils demeuré auprès d’elle, car elle méritait la mort pour avoir permis que M. François devançât l’appel dans l’armée française.

Personne n’a quatre-vingt mille marks chez soi. Mme Loraine demanda le temps de faire venir tout ce qu’elle possédait, en dépôt dans une banque de Paris.

Ces gens-là sont encore plus féroces que cupides ; ils ont la gourmandise du crime. Il eût fallu huit jours ; on accorda une heure. Passé ce délai, la justice (le mot a été prononcé) suivrait son cours.

Une heure ! On m’amena, les poignets liés, pour établir les actes de décès.

— Cela rentre absolument dans vos attributions municipales, plaisanta lourdement l’officier qui présidait à cela.

Oh ! les pauvres gens ! Mme Loraine fut