Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/53

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— Tiens-toi. Nous aussi nous devons mentir.

La lumière les inonde brusquement. Marine a poussé la porte de la salle à manger. Ulrich, Wilhelm et leurs hôtes se dressent, stupéfiés par l’apparition de celles qu’ils croyaient à Longwy.

Mais Marine les rassure. Elle explique leur retour. La présence des uhlans la réjouit. Puisqu’ils sont à Villerupt, bien paisibles, c’est que l’on n’aura pas la guerre.

Ravis de ses bonnes dispositions, les dîneurs approuvent bruyamment.

— Aussi, continue la jeune femme, je veux vous offrir une bonne bouteille : nous trinquerons à la paix, à la joie de vivre en bons voisins.

Elle disparaît, revient, débouche un flacon poudreux. Elle verse. Ils ont bu.

Au matin, Marine et Rosa s’enfuyaient à travers la campagne. Elles étaient veuves.

— Nous avons empoisonné, disent les deux sœurs, décidez de nous : livrez-nous à la jus-