Page:Ivoi - Femmes et gosses héroïques.djvu/52

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due. Elle ne pense pas, pas plus qu’une chose inerte.

Elle perçoit la vibration légère de la verrerie, le glou-glou d’un liquide que l’on transvase.

Elle sursaute. Marine est près d’elle. Elle lui applique la main sur l’épaule. Comme elle serre ! Et Marine parle.

Elle dit que des étrangers sont venus ; qu’ils ont menti à leurs confiantes fiancées, à leurs femmes dévouées.

Elles n’ont pas été les aimées, mais uniquement les accessoires méprisés d’une comédie de trahison.

Bah ! elles, cela ne compte pas ! La souffrance de deux femmes est si peu de chose !

Elles ont été bêtes, aveugles… Tant pis pour elles. Seulement les autres, les soldats du pays ne doivent pas en souffrir.

Un crime empêchera le crime plus grand.

— Tu me fais mal, Marine.

La plainte s’éteint. Marine a repris le poignet de Rosa. Elle l’attire dans son sillage. Elle parle encore :