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LA FOLLE DE SOISSONS


Nous avions passé seize jours dans les tranchées. Notre tour de repos nous ramena à Soissons. L’homme des terriers que j’étais devenu, reporté à la surface du sol, s’était promis de se soigner.

Aussi je pris logis à l’hôtel de la Croix-d’Argent : tout le confort moderne, la moitié seulement en ayant été rasée par le bombardement ; cuisine soignée, vin supportable et puis aération de premier ordre : il ne restait pas un carreau.

Avec cela, la vue sur l’altière silhouette de Saint-Jean-des-Vignes, bombardée en 1870, ruine sur laquelle s’acharnaient les Huns de 1914-1915.

Que pouvait désirer de plus le simple lieutenant que je suis ?