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CHAPITRE XII

L’amour, ses formes et ses perversions dans la race Cambodgienne. — Fiançailles. — Le galant fiancé porteur d’eau. — Deux proverbes Kmers. — Le mariage. — Polygamie. — Rang de la première femme. — Adultère, sa répression. — Divorce. — Causes diverses du divorce. — Réconciliation des divorcés. — Adoption. — Mœurs de la femme Kmer. — Vie de la jeune fille. — Le harem du roi Noro-dom. — Corps du ballet royal. — Le chanteur et la musique. — Formes du coït. — Perversions de l’amour chez le Cambodgien.



Fiançailles. — Les fiançailles précèdent toujours les cérémonies du mariage. On a recours à des entremetteuses (pour le bon motif), qui sondent d’abord les intentions probables de la famille de la jeune fille. On envoie ensuite trois agents matrimoniaux, accompagnés par des parents du candidat à la main de la jeune personne ; ils apportent les cadeaux de fiançailles. La main étant ainsi accordée, le jeune fiancé vient faire son noviciat d’amour, qui consiste dans le prosaïque métier de l’Auvergnat de Paris : apporter de l’eau et du bois à la maison. Les fouchtras qui s’acquittent chez nous de ce soin, moyennant finances, ne se doutent pas que leur profession est celle du Roméo Kmer, aspirant à la main d’une brune Juliette.

D’après M. Aymonier, au jour fixé, le fiancé se rend chez ses futurs parents et salue d’abord, avant de grimper