Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je dois dire également, à la louange de ce peuple, que, malgré sa décadence, ses mœurs sont restées pures. Il y a des prostituées au Cambodge comme partout, mais elles se livrent selon la loi de nature, ne pratiquent pas, comme leurs voisines du Sud, la succion buccale, et abhorrent les exercices Sodomitiques.

La pédérastie n’a pas, au Cambodge, la place d’honneur qu’elle occupe en Cochinchine. Il y a certainement des pédérastes, ou plutôt des passifs, parmi les petits malheureux sans famille qui errent dans les rues de Phnom-Penh, mais ils constituent des exceptions, et non une règle générale. Quand ils se prêtent, c’est avec répugnance et non pas comme l’Annamite, toujours disposé à jouer le rôle passif ou actif, au choix de l’amateur.

La résultante de tout ceci, c’est que le Français qui vient de Cochinchine en Cambodge, prend une maîtresse indigène, ne trouvant plus la belle de jour, ou le nay et le boy. Nouvelle preuve évidente que nous n’avons pas importé les mœurs inavouables en Cochinchine, puisqu’elles n’existent que peu ou point au Cambodge, le pays limitrophe de notre colonie, et que nous avons retrouvé ces mêmes mœurs au Tonkin, avec la même race que la race Cochinchinoise.