Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/137

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sionnée plutôt qu’une danse proprement dite. Les sujets des ballets sont toujours empruntés aux épopées Hindoues, aux traditions du Bouddhisme, et représentent des épisodes de la vie de Çakya-Mouni.

J’ai assisté à l’un de ces ballets, qui ont lieu sous un long hangar rectangulaire, dont les côtés, ouverts au milieu d’une cour, permettent au bon peuple d’assister, assis sur son séant, à la représentation royale. Le trône est sur une estrade placée dans un petit bâtiment à l’un des bouts du hangar. À ses pieds, est la musique royale, qui ne manque pas de mélodie pour une oreille Européenne ; elle ne l’écorche pas comme l’horrible musique Chinoise. Parmi les instruments, on remarque une sorte d’harmonica à clochettes d’argent et de cuivre argenté, qui donne un son de carillon très agréable.

Les Chanteurs et la Musique. — Il y a aussi des chanteurs, qui viennent de Siam généralement, et dont la voix un peu tremblante est soutenue par la mélodie des instruments à corde, d’une sorte de clarinette-hautbois, d’un son assez agréable, et de l’harmonica à clochettes. De temps en temps, des coups sourds de gros tam-tam, accompagnés de cliquettes en bois à bruit de castagnettes, ponctuent la phrase musicale.

Formes du coït chez le Cambodgien. — J’ai le regret d’avouer au lecteur que je ne puis sur ce point lui donner de détails bien précis, la chasteté générale des femmes et la réserve pudique du Cambodgien m’ayant empêché d’entrer à fond dans la vie intime de ce peuple. Je puis dire simplement que le coït se pratique sans artifices d’aucune sorte, et selon la position classique, l’homme sur la femme couchée. Le Cambodgien est aussi discret sur ce chapitre que l’Annamite est bavard.

Perversions de l’amour chez le Cambodgien. —