Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la Blanche. Ses muqueuses sont plus sèches, surtout celles des organes génitaux. Les flueurs blanches sont aussi rares à la Guyane que communes en Cochinchine. Dans ces conditions, pour obtenir la sensation voluptueuse, la Négresse a besoin d’un congrès lent, que seul peut donner le Noir avec son gros pénis. Je reviendrai, plus en détail, sur cette question, en étudiant les Nègres du Sénégal. L’amour de la Négresse pour le Blanc n’est qu’un amour de tête, qui flatte son orgueil, et non un amour des sens.

Mulâtresses et Quarteronnes. — Leurs passions vives. — Il n’en est déjà plus de même pour les Mulâtresses, dont le système nerveux est plus développé. Elles sont plus lascives que leurs mères noires. Avec elles, on peut se permettre des caresses qui laisseraient la Négresse indifférente, et mettre en pratique les conseils d’Ambroise Paré, sur le déduit d’amour. On peut également pratiquer à fond le Manuel d’Erotologie classique, de Forberg. Cependant elle tient de sa mère la répugnance pour l’acte Sodomitique. Quoiqu’elle accepte toutes les caresses amoureuses, manuelles ou buccales, elle a un faible pour l’acte charnel simple. Plus nerveuse, et à sens plus faciles à émoustiller que la Négresse, elle vibre et tressaille. Que de fois ses amants ont pu entendre cette phrase créole, singulier mélange d’érotisme et de religiosité : « Mouvi, ché doudou, mouvi, mouvé vite ; mo qua voé sain Pié, sain Paul et tous sains du Paadis ! » Quant à la Quarteronne qui fait le métier d’hétaïre, elle dame certainement le pion à ses semblables d’Europe, et ce n’est guère qu’à Tahiti que j’ai trouvé sa pareille. Le nombre des Quarteronnes est très faible à la Guyane, proportionnellement à celui des Mulâtresses. Il est, au contraire, plus grand à la Martinique, où les Blancs ont bien rarement affaire à la Négresse. Je parlerai donc un