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CHAPITRE V

Le Transporté en Nouvelle-Calédonie. — La raison de ce chapitre. — Le Pénitencier de l’île Nou. — Le transporté garçon de tamille. — Le libéré. — Le couvent de Bourail. — Lesbiennes et fellatrices. — Le poste militaire de Bourail. — Le calot du général. — Je m’emmerde et je voudrais un homme. — Mariage des libérés. — Sodomie et pédérastie des transportés. — Amours infâmes.



La raison de ce chapitre. — Je termine ce qui est relatif à la Nouvelle-Calédonie en disant quelques mots de la transportation, afin de compléter l’étude déjà faite sur le même sujet à la Guyane. J’ai dit que les bons ex-forçats, mourant comme des mouches dans la colonie insalubre de la Guyane, les philanthropes humanitaires eurent l’ingénieuse idée de les envoyer en Nouvelle-Calédonie, un des climats les plus sains du globe, un des rares pays tropicaux où l’Européen peut travailler sans danger au soleil. Je ne discuterai pas ici l’avenir de ce genre de colonisation ; je me contente d’étudier les mœurs spéciales de ces peu intéressants personnages.

Le Pénitencier de l’île Nou. — C’est dans l’île Nou, à l’entrée de la rade de Nouméa, que se trouve le Pénitencier central, renfermant de trois à quatre mille condamnés. Aux environs de Nouméa et sur certains points de la Colonie, on trouve des camps de transportés, employés aux travaux en dehors du Pénitencier de l’île Nou,