Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/334

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maintient la verge horizontale, simulant ainsi le coït a retro sur une femme accroupie. Le visage exprime en même temps la sensation voluptueuse du coït. D’après le coprah-maker Français, de qui je tiens ces détails, le réalisme est poussé si loin que certains danseurs se masturbent, pour mieux simuler la nature. On n’a pu me dire si la masturbation est poussée au point d’amener l’éjaculation ; je ne le pense pas cependant.

Les femmes montrent, pendant ce temps, leurs parties génitales aux hommes pour mieux les exciter, et sautent comme des chèvres en rut. Le tout se fait au milieu de chants plaintifs, interrompus de temps à autre par des cris aigus et des hurlements féroces.

Le kawa. — Tout le monde s’échauffe en buvant le kawa, breuvage tiré d’une racine mâchée à l’avance par les femmes, qui crachent jus et salive dans des bassins en bois, où tout fermente. Ce produit, peu ragoûtant pour un Européen, procure une ivresse aussi violente que l’alcool.