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la vulve et le vagin. L’homme, simplement debout entre les jambes, opère d’une manière naturelle. Cette deuxième position se prend au dehors, entre amants, pour échapper à la surveillance du mari jaloux. La femme peut se dissimuler dans un buisson, pendant que l’homme, debout, a les mains libres et peut surveiller les environs. Il est prêt à la défense, et peut faire emploi de ses armes, si le cocu trouble-fête vient gêner les ébats amoureux.

À part ces deux positions, le Canaque noir ne connaît aucune des épices de Vénus. Dans les îles où le sang Polynésien a sensiblement amélioré la race Mélanésienne, il paraît que quelquefois l’homme s’assied sur une natte, le dos appuyé contre le mur ; la femme s’enfourche sur lui, en lui faisant face, et fait à peu près seule le travail amoureux, en élevant et baissant alternativement le corps.

La Popinée en contact avec l’Européen. — Mais la Popinée engagée à Nouméa se civilise vite au contact de l’Européen, surtout quand elle est jeune et généralement gentille. Elle apprend vite une foule de choses qu’elle ignorait dans son pays. Elle devient facilement une agenouillée, et même au delà. L’ivrognerie est son péché mignon, et, si on lui paie à boire, elle n’a rien à vous refuser. À ce sujet, que le lecteur me permette une historiette :

La Popinée du capitaine L***. — M. L*** était un capitaine au long cours, ayant fait le trafic des engagés des Nouvelles-Hébrides. Il avait chez lui un jeune garçon de dix-huit ans et une Popinée (sa sœur, à ce qu’il paraît) d’une vingtaine d’années. La maison voisine de celle de M. L*** était habitée par le Docteur qui faisait le service à l’infanterie de Marine, excellent homme, d’une bonté proverbiale. C’était son ordonnance qui