Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/387

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Une dame de la Romagne subit quatorze fois en une nuit les caresses de son amant. Je connais un jeune homme qui aima quatorze fois dans une journée, et un autre dix fois, sans se fatiguer. Un jeune Anglais que j’ai connu s’enferma dans une chambre avec une belle jeune fille, en se munissant de vins généreux et d’aliments substantiels ; il essaya de se tuer par excès d’amour. Après trois ou quatre jours d’accouplements continuels, il tomba malade mais ne mourut pas. L’un des plus vaillants généraux de notre armée, à quarante-neuf ans, pouvait encore posséder sa maîtresse cinq fois dans l’espace de trois heures. Il pouvait aussi, plusieurs jours de suite, sacrifier quotidiennement à l’amour. Quelques-uns de ces faits peuvent être exagérés, mais j’admets comme étant scientifiquement démontrée, la possibilité de dix et quatorze embrassements en un jour, sans préjudice pour la santé.

» D’un autre côté, je connais un homme parfaitement sain, dans toute la force de la virilité, qui, marié, ne sacrifie à l’amour que deux fois par an, et j’en connais beaucoup d’autres qui, pendant vingt et trente ans n’ont jamais aimé plus de deux fois par mois et ont pu, sans inconvénients, rester chastes des mois et des années.

Je suis du même avis que Mantegazza, et pose en principe qu’un homme qui peut exercer le coït une fois par jour ou, de temps à autre, six fois la nuit de vingt à trente-cinq ans, est au-dessus de la moyenne, car les six-coups, comme disent les femmes, sont bien rares à notre époque d’énervement physique. Quant aux hommes qui vont à la douzaine en une nuit, et peuvent deux fois quotidiennement, ils ont été excessivement peu communs, et on les considère comme des phénomènes exceptionnels à toutes les époques, chez tous les peuples Euro-