Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

générale, la grosseur la très rare exception ; mais dans tous les cas les dimensions sont excessives dans un sens ou dans l’autre. Dans le pénis grêle, on constate un amincissement considérable depuis la base jusqu’à l’extrémité très effilée comme un doigt de gant et qui rappelle tout à fait le canum more ; cette forme serait la plus ordinaire.

» Dans le pénis très volumineux, ce n’est plus la totalité de l’organe qui subit un amincissement graduel de la racine à l’extrémité ; c’est le gland qui, étranglé à sa base, s’allonge quelquefois démesurément, de manière à donner l’idée du museau de certains animaux. De plus, la verge, dans sa longueur, est tordue sur elle-même, de telle sorte que le méat urinaire, au lieu de regarder directement en avant et en bas, se dirige obliquement à droite ou à gauche. Cette torsion et ce changement dans la direction de l’organe sont quelquefois portés très loin et paraissent d’autant plus marqués que ses dimensions sont plus considérables, à tel point que j’ai vu une fois la face dorsale de la verge tournée complètement à gauche et le méat devenu transversal. »


Je me contenterai de faire les remarques suivantes. Je n’ai jamais reconnu chez un Annamite les signes de la pédérastie passive sans examiner ses organes génitaux, et sans lui demander ensuite s’il avait des habitudes de pédérastie active ou de masturbation. La réponse venait généralement confirmer le diagnostic médical résultant de l’examen.

Chez les jeunes nays, j’ai souvent trouvé les signes de la masturbation, caractérisés par un gland décalottant facilement, à la muqueuse rouge, et entrant facilement en érection au moindre attouchement. Chez le boy, au contraire, la masturbation était l’exception, et la règle