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LES MINUTES


Ramant rapide sous les durs remous, la gloire
Se dessine fuyant des falots aux talons
Remontés du liquide à l’air les échelons,
Voici sur l’horizon se dresser la Tour noire.

Tombés plongent les clairs carreaux de deux prunelles,
Les doigts de la fenêtre oculaire infernaux
De l’orbite ont jeté deux larmes parallèles,

Et de douleur la Tour huhule en ses créneaux,
Cependant qu’à son front les aigrettes jumelles
Raides au ciel de laque arment deux sentinelles.

ii

Ne dressez pas vers le ciel noir la flamme de vos cheveux d’effroi quand le hibou tout seul et roi de ses lèvres de fer fait voir le rouge de ses tintamarres ; quand les hiboux dans leurs simarres, aux yeux d’espoir, aux yeux menteurs, dans leurs simarres chamarrées, soulevant leurs ailes d’emphase, dardent leurs yeux de chrysoprase vers le ciel noir.

Éloignez de devant ma face ces yeux vert pâle deux par deux, éloignez de devant mes yeux ces