Aller au contenu

Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 10, 1866.djvu/582

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

COMMENTAIRE SUR L’ÉPÎTRE AUX GALATES.

CHAPITRE I.


PAUL, APÔTRE, NON DE LA PART DES HOMMES, NI PAR DES HOMMES, MAIS PAR JÉSUS-CHRIST, ET DIEU SON PÈRE QUI L’A RESSUSCITÉ D’ENTRE LES MORTS, ET TOUS LES FRÈRES QUI SONT AVEC MOI, AUX ÉGLISES DE GALATIE : QUE LA GRACE ET LA PAIX VOUS SOIENT DONNÉES PAR DIEU NOTRE PÈRE ET PAR NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST. (1, 2, 3)

Analyse.

  • 1. Ce qui a porté saint Paul à écrire cette épître.
  • 2. Paul a été appelé par Jésus-Christ lui-même. – Que le Fils et le Saint-Esprit ont la même puissance.
  • 3. Solution d’une objection des Anoméens abusant de ce passage où il est dit que le Père a ressuscité le Fils, pour soutenir que le Fils est inférieur au Père.
  • 4. Que la vie présente n’est pas mauvaise par elle-même, contre les Manichéens.
  • 5. Continuer d’observer la loi de Moise après l'avènement de la grâce, c’est offenser le Père comme le Fils.
  • 6. Nécessité de résister vigoureusement à ceux qui tentent d’altérer la doctrine de l’Évangile.
  • 7. Contre les chrétiens judaïsants et superstitieux.

8-11. C’est de Jésus-Christ lui-même que Paul a reçu immédiatement la doctrine qu’il prêche. – Comment l’aurait-il reçue des hommes, puisque ni avant ni après sa conversion, il n’a eu de rapports familiers avec les chrétiens, que ce n’a été que trois ans après qu’il s’est rendu pou, fort peu de temps auprès de Pierre et de Jacques qu’ensuite il est allé en Syrie et en Cilicie et qu’il est resté personnellement inconnu aux chrétiens.
1. Cet exorde respire le courroux et la fierté, et non pas seulement l’exorde, mais encore toute l’épître, pour ainsi dire. Parler toujours avec douceur à ceux que l’on instruit, quand il est besoin de leur parler avec rudesse, serait le fait non d’un maître, mais d’un corrupteur et d’un ennemi. C’est pour cela que le Seigneur, qui se montrait si doux quand il conversait avec ses disciples, leur parlait quelquefois sévèrement, et employait tour à tour l’éloge ou le blâme. Il avait dit à Pierre : « Tu es heureux, Simon, fils de Jean » (Mt. 16,17) ; il lui avait annoncé que ce serait sur sa"-confession qu’il poserait les fondements de son Église, et peu d’instants après avoir prononcé ces paroles, il s’écrie : « Retire-toi de moi, Satan, tu m’es à scandale ». (Mt. 16,23) Et une autre fois : « Êtes-vous encore sans intelligence », leur dit-il. (Mt. 15,16) On peut juger de 1a crainte qu’il avait