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Page:Jean Chrysostome - Oeuvres complètes, trad Jeannin, Tome 4, 1864.djvu/153

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tout genre ; apprenons à parler comme il convient, appliquons, chaque jour, à notre propre vie toute notre vigilance, et, nous remettant du soin de juger la vie d’autrui sur Celui à qui nul secret n’échappe, contentons-nous de juger nos propres péchés. C’est ainsi que nous pourrons échapper au feu de la géhenne. Car, si ceux qui portent toute leur attention sur les fautes d’autrui négligent de s’occuper des leurs, de même ceux qui craignent d’épier la conduite des autres donneront l’attention la plus scrupuleuse à leurs propres infractions. Or, ceux qui réfléchissent à leurs péchés, qui les jugent chaque jour, et s’en demandent compte, ceux-là trouveront alors le juge miséricordieux. Et c’est ce que Paul fait entendre par ces paroles : Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions point jugés par le Seigneur. (1Co. 2,31) Ainsi donc, afin d’échapper à cet arrêt suprême, négligeons tout le reste pour nous inquiéter seulement de notre propre vie, corrigeons les pensées qui nous induisent à faillir, livrons à la componction notre conscience, et demandons-nous compte de nos propres actions. Par là nous pourrons, allégés d’une partie de nos péchés, obtenir des trésors de miséricorde ; nous pourrons passer heureusement la vie présente, et gagner les biens de la vie future, par la grâce et la charité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui et avec lequel gloire au Père et au Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
traduit par M. MALVOISIN.