Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/126

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La vieillesse honore l’amour ; mais elle diffère de la jeunesse en ce qu’elle attache moins de prix aux preuves qu’on en donne.


Notre siècle a plus repoussé les erreurs les sources morales de nos erreurs. La cataracte qui voile nos yeux serait mal opérée, si l’on se bornait à la diviser sans l’extraire ; car le plus léger mouvement pourrait la replacer devant notre vue.


Il existe trois époques dans le courage que les hommes montrent envers les femmes : la première est celle de l’enfance, qui ose parce qu’elle ne ressent rien encore ; la seconde, celle de l’exaltation, où l’on réve sans oser ; la troisième, enfin, est la dernière, où l’on connait assez le monde pour savoir estimer et apprécier l’autre sexe.