Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/197

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nille, pour en teindre ses habits et son visage ; 1l se croit le centre de l’univers, et il regarde le diable et les anges et tous les siècles passés comme des pourvoyeurs et des serviteurs muets, les globes comme les hôtelleries du seul misérable moi.


Les télégraphes, ou les phares des trônes, sont placés aujourd’hui sur les monts consacrés aux Muses. Il fut un temps naguère où le déluge des armées françaises avait couvert de ses vagues jusqu’aux sommités des phares ; la lumière ne pouvait plus s’y montrer, les navires se brisaient sur tous les écueils : maintenant les phares doivent continuer à briller même pendant les nuits les plus calmes.

Ce serait être ingrat envers les grandes puissances, et mal reconnaitre les espérances qu’elles ont déja réalisées, que de ne pas insister sur le petit nombre de celles qui ne le sont pas encore, et de craindre d’en réclamer