Page:Jean Paul - Pensées, 1829.djvu/201

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La joie d’autrui expire dans un cœur obscur et solitaire, o& elle ne rencontre pas de compagnes elle ne s’y montre que comme un spectre. C’est ainsi que le vert, cette admirable couleur du printemps, lorsqn’! t se réftéchit dans un nuage, n’annonce ordinairement qu’une longue pluie.


Celui qui a marché long-temps vers un but éloigné jette un regard en arrière, et, plein de nouveaux désirs, mesure en soupirant la carrière qu’il a parcourue et à laquelle il a sacri&é tant d’heures si précieuses.

Aujourd’hui, avant la nuit, j’ai recueiU ! toutes les rognures qui sont tombées de ce livre, au lieu de les brûler comme font d’autres auteurs j’ai déposé en même temps dans mes tablettes toutes les lettres des amis qui ne peuvent plus m’en écrire, comme les pièces d’un procès terminé par l’instance de la mort c’est ainsi que l’homme devrait toujours en-