Page:Jean de Léry - Voyage au Brésil - Gaffarel vol 2, 1880.djvu/107

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remede, pour obvier qu’on ne voye leurs povretez. Que si les Medecins, ou autres plus sçavans que moy en telles matieres repliquent là dessus : comment se pourra accorder ce que tu as n’agueres dit, qu’elles estans mariées soyent si fertiles en enfans, veu que cela cessant aux femmes elles ne peuvent concevoir ni engendrer : si on allegue, di-je, que ces choses ne peuvent convenir l’une avec l’autre, je respon que mon intention n’est pas, ni de soudre ceste question, ni d’en dire ici davantage.

Au reste j’ay refuté à la fin du huictiesme chapitre ce que quelques uns ont escrit, et d’autres pensé que la nudité des femmes et filles sauvages incite plus les hommes à paillardise que si elles estoyent habillées : comme aussi ayant là declaré quelques autres poincts concernans la nourriture, moeurs et façons de vivre des enfans Ameriquains : à fin de suppleer à une plus ample deduction, que le lecteur pourroit requerir en ce lieu touchant ceste matiere, il faudra s’il luy plaist qu’il y ait recours.

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